Margarita Catala – van Amsterdam

  • 1952 à Paris Psychologue

Psychologue

Margarita Catala de Amsterdam, Foto: privat
Margarita Catala de Amsterdam, Foto: privat

"Je suis née à Paris, en 1952. J’ai travaillé comme psychologue à l’Education Nationale."

Dans la famille on parlait souvent de l’époque de la guerre civile en Espagne, de l’exil et de la résistance en France dans lesquels étaient impliqués son père et des proches de sa mère. Margarita a appris ces récits du 20ème siècle au travers le l’histoire de sa famille. Elle trouvait ceci plus intéressant que les histoires au sujet des rois et reines qui lui étaient enseignés à l’école.

Sa mère, Neus Català, lui expliquait très en détail l’histoire de Ravensbrück. Elle lui montrait des livres et des photos et enseignait de ce fait à sa fille des choses qui ne lui étaient pas racontées à l’école, mais elle ne parlait pas de sa propre expérience.

“Pendant mon enfance la déportation de ma mère était souvent une source d’angoisse car je craignais pour sa santé. Mais ensuite je fus fière, fière de son combat en tant que femme. L’admiration que j’avais pour mes parents s’est accrue année après année.”

Nous avons cette “obligation” de rendre hommage non seulement à nos mères mais également à tous les déportés. Si l’on devait les oublier cela reviendrait à les faire mourir une seconde fois. Le terme “obligation” ne correspond d’ailleurs pas tellement à ma vision des choses, car le fait de rendre hommage n’est en aucun cas une obligation. Je tiendrais ceci plutôt comme quelque chose qui va de soi.

(Source: Kinder von KZ-Häftlingen – eine vergessene Generation, S.92-96. Hrsg: Lagergemeinschaft Ravensbrück e. V., UNRAST-Verlag Münster, ISBN: 978-3-89771-514-1)